EXCLUSIF :
Entrevue avec une SSJB fédéraliste sise dans un «bunker»

Un groupe de citoyens demande publiquement sa dissolution


« Au coin des rues Queen-Victoria et Dominion du Canada, où est situé le «bunker» bétonné de la SSJB de Sherbrooke (avec abri anti-nucléaire au sous-sol, nous reviendrons là-dessus plus loin), les Insoumis organisent une manif et un discours de dénonciation directement devant la SSJB, face au parc publique... »


INSOUMIS : HISTORIQUE DU GROUPE

Un soir d’automne 2012, trois militants pour la langue française se font arrêter après avoir été pris en flagrant délit, à graffiter une affiche unilingue anglaise, illégale au Québec. À la suite d’une poursuite policière dans les rues de la ville de Sherbrooke, l’un des policiers leur dit : « Votre cause est noble mais votre façon de faire est illégale, vous êtes plus intelligents que ça, trouvez un moyen légal...»

Quelques mois plus tard, en janvier, le groupe des Insoumis commença à se former, les premiers membres construisirent un site Internet, le but : Dénoncer les entreprises fautives, braquer les projecteurs sur eux de façon que la population les connaissent tous, qu’ils puissent les dénoncer à l’Office québécois de la langue française.

Le 4 février 2012 se tient la première soirée d’information chez le membre fondateur, Sylvain Meunier, sept personnes deviennent membres ce soir-là et un sympathisant. En tout, cette année-là, c’est quarante-deux personnes qui s’ajoutent comme membres ou sympathisants.

Soirées festives se succèdent une fois par mois :
Dégustation de vins et fromages québécois;
Partie de balle à la journée Nationale des Patriotes;
Pique-nique à notre fête Nationale;
Méchoui à l’anniversaire du drapeau fleurdelisé etc...

La raison : Tisser des liens d’amitié et faire connaitre nos revendications.

Le groupe des Insoumis n’a aucune hiérarchie, tous les membres ont droit de «proposition», c’est-à-dire que chacun apporte son idée, qui précède les pourparlers où les membres sont invités à discuter de la proposition, suivit du vote où la majorité tranchera la question. Nous avons pour opinion de croire en la puissance du nombre, plus nous serons nombreux à se pencher sur un problème, plus nous trouverons de solutions. Chaque membre voit le problème sous différentes facettes, avec la consultation du plus grand nombre, nous aspirons à trouver les meilleurs solutions.

Ce n’est que le 26 février 2013 que le groupe est reconnu officiellement OSBL ( Organisme Sans But Lucratif ), les véritables actions peuvent dorénavant s’exécuter, une pétition visant la compagnie The UPS Store est lancée, une première sortie publique devant les bureaux de la Société Saint-Jean-Baptiste de Sherbrooke, sujet de l’article présent et plusieurs autres actions en préparation.

Plusieurs membres des Insoumis sont mobilisables et la distance ne compte pas, certains d’entre eux se sont rendus à Terrasse-Vaudreuil, suite à l’invitation d’une militante, afin de soutenir la mairesse aux prises avec quelques citoyens anglophones. La présence de quelques militants de différents groupes suffit à rétablir la paix à l’intérieur du Conseil de Ville, à tel point que le leader anglophone a présenté ses excuses publiques autant à la mairesse qu’aux francophones présents, et aucune question en anglais n’a été posé à la mairesse.

En ce début d’été 2013, le groupe des Insoumis, principalement basé à Sherbrooke, prend de l’expansion avec l’ajout de nouveaux membres et sympathisants venant de Lac-Mégantic, Montréal, Châteauguay, Laval, Verdun, Ste-Julie etc... [pour informations supplémentaires: info@insoumis.net]





RÉTROSPECTIVE

Suite à des informations reçues du membre Jean-Martin Champagne en mai dernier, le groupe des Insoumis décide d’investiguer plus profondément la SSJB de Sherbrooke afin de confirmer sa véritable orientation. La journée de Patriotes approchant, certains membres se rendent sur place, pour acheter des drapeaux et avoir un aperçu des lieux. Certains tentent aussi d’avoir une entrevue avec le directeur-général Marcel Bureau, qui est à ce poste depuis plus de 50 ans, mais ce dernier refuse.

Après quelques visites à l’improviste, certains constatent que le drapeau canadien domine partout dans le bâtiment, et que la SSJB de Sherbrooke n’a pas de drapeau à vendre, ni pour la journée des Patriotes, ni pour la Fête nationale du 24 juin. Seuls de petits drapeaux canadiens – unifoliés – sont disponibles. Des employés présents sur place, confirment que la SSJB ne participe pas à la journée des Patriotes, et ni à la Fête nationale du Québec. De plus, en entrant dans les locaux de la SSJB, qui ressemblent plus à un bureau d’un ministre fédéral fidèle au décorum britannique, un membre se fait offrir bêtement de l’assurance-vie…

Suite à quelques recherches historiques et certains échanges avec des membres d’autres SSJB au Québec, le groupe des Insoumis a finalement la certitude que la SSJB de Sherbrooke est purement fédéraliste. Le d-g, M. Bureau, grand ami de Jean Charest et Jean Chrétien (confirmation dans l’entrevue plus loin), et la présidente de la SSJB, Micheline Dupuis (ex-présidente de l’association libérale de Sherbrooke), proche de Paul Martin, entre autres, confirment solidement les appréhensions.

De toute évidence, une action s’impose et le groupe s’organise aussitôt. Il faut rappeler aux estriens et au Québec tout entier l’allégeance contradictoire de cette société, qui déroge clairement aux motifs mêmes des intentions du membre fondateur de la première SSJB : le Patriote Ludger Duvernay.


JOURNÉE DU 20 MAI 2013

Au coin des rues Queen-Victoria et Dominion du Canada, où est situé le «bunker» bétonné de la SSJB de Sherbrooke (avec abri anti-nucléaire au sous-sol, nous reviendrons là-dessus plus loin), les Insoumis organisent une manif et un discours de dénonciation directement devant la SSJB et face au parc publique. Des communiqués avaient été envoyés aux médias, et des tracts avaient été distribués les jours précédents pour annoncer cette manifestation faite le jour même de la journée des Patriotes.

Après quelques petits «pourparlers» avec des employés de la ville et des policiers, ces derniers décident finalement d’accorder quelques temps au groupe – moins d’une heure – pour tenir cette dénonciation. Plusieurs personnes, passants, promeneurs, badauds, etc. assistent à cette tribune.


TEXTE INTÉGRAL DU DISCOURS PRONONCÉ

Les Loups sont-ils dans la bergerie ?

Aujourd’hui, le 20 mai, est une journée nationale dédiée aux patriotes, ces valeureux canadiens-français, comme on les appelait jadis, qui ont combattu jusqu’à la mort pour défendre notre patrie, notre langue et notre culture. Ils se sont battus corps et âmes, contre l’armée loyaliste, l’armée britannique de sa Majesté.

Aujourd’hui, en cette journée mémorable nommée en leur honneur, nous, les Insoumis (sympathisants, amis et compatriotes) tenons à rappeler quelques faits historiques, qui malheureusement sont tombés dans l’oubli, et sont parfois même bafoués.

Nous sommes actuellement devant la Société St-Jean Baptiste de Sherbrooke, pour justement faire certains rappels historiques et importants.

Ludger Duvernay, né le 22 janvier 1799 à Verchère a fondé en 1834 la Société « Aide-toi et le Ciel t’aidera ». Cette société est l’ancêtre de toutes les SSJB du Québec. Lors du 24 juin de la même année, en 1834, suite à la Société créé par le Patriote Duvernay quelque mois avant, il organise la tenue d'un grand banquet patriotique dans le jardin de l'avocat Jean-François-Marie-Joseph MacDonell, le jour de la fête traditionnelle de la Saint-Jean-Baptiste, qui devient la fête nationale des Canadiens d'expression française (le terme Québécois n’existait pas encore à cette époque).

Donc, le fondateur, le PÈRE des SSJB est un patriote, un homme qui s’est battu avec les armes en 1837. Donc, il est facile de comprendre tout le sens et les valeurs qu’il a donnés à cette société qu’il a fondée. Il n’a pas fondé la SSJB pour des intérêts monarchiques britanniques, il n’a pas fondé la SSJB pour servir les intérêts fédéralistes du Canada, NON! Il a fondé la Société St-Jean Baptiste pour des buts clairs et précis, soit :

La sauvegarde de la culture québécoise (canadienne-française, comme on l’appelait à l’époque). C’est-à-dire, maintenir intact notre langue et nos lois, réunir sous un seul drapeau tous les canadiens français, et le jour de la fête nationale, leur rappeler l‘Histoire de leurs ancêtres et leur mission.

C’est donc un instrument de mémoire, de solidarité, de mutualité, de développement et de mobilisation pour soutenir le peuple dans ses efforts d’identité et de survie.

Duvernay, le fondateur, a souvent été emprisonné par le pouvoir britannique, devenu ensuite, avec la confédération en 1867, le pouvoir fédéré, les instances et institutions fédéralistes. OUI, à plusieurs reprises, ces institutions l’on emprisonné :
Cliquez et voyez son cheminement
-1828 : Diffamation;
-1831 : Diffamation;
-1836 : Outrage au tribunal;
-1837 : Le 16 novembre, Gosford fait émettre des mandats d'arrestation contre Duvernay et 25 autres chefs patriotes;
-1837 : Duvernay participe à la bataille de Moore's Corner en tant qu'officier, et suite à la défaite il doit s’expatrier aux États-Unis pour ne pas être emprisonné ou tué…

Alors pensez-vous que le père fondateur des SSJB, un valeureux patriote, journaliste, imprimeur, député et défenseur des canadiens-français, appuierait aujourd’hui, la Société St-Jean-Baptiste de Sherbrooke qui se dit fédéraliste et pro-canadienne?

Pensez-vous que le père fondateur des SSJB appuierait aujourd’hui une société qui arbore et expose à plusieurs endroits l’unifolié, le drapeau du Canada?

Pensez-vous que le père fondateur des SSJB appuierait aujourd’hui une société qui se complait dans un décorum monarchique et fédéraliste?

Pensez-vous que le père fondateur des SSJB appuierait aujourd’hui une société qui reçoit avec les honneurs patriotiques des politiciens fédéralistes, heureux que le Québec soit et reste une minorité?

Pensez-vous que le père fondateur des SSJB appuierait aujourd’hui une société, cette Société St-Jean-Baptiste, qui est devenu au fil du temps, une simple succursale de compagnie d’assurances se cachant sous un pseudo service d’entraide?

Mes amis, moi je ne le pense pas, nous les Insoumis, on ne le pense pas, on ne pense pas non plus que le Patriote Ludger Duvernay appuierait un tel dérapage d’une société issue de sa fondation.

Et pour toutes ces raisons nous demandons à la SSJB de Sherbrooke de revoir son image, de revenir aux raisons même de sa création; soit : de retirer tout drapeau canadien de son bâtiment, de retirer tout décorum monarchique, de revenir au but premier de sa création. Sinon, nous demandons que cette société, indigne aujourd’hui de portée le nom qu’elle porte, soit dissoute. Qu’elle cesse ses duperies, de faire semblant de soutenir notre culture, notre langue et notre histoire. Et surtout qu’elle cesse de faire semblant de soutenir l’entraide patriotique !

ALORS AGISSONS, ET TOUS ENSEMBLE, NOUS VAINCRONS..!


SUITE À CETTE ACTION

Le lendemain, la radio locale 107,7 FM s’empare de la nouvelle, le chroniqueur Martin Pelletier interroge les Insoumis et une ligne ouverte s’en suit. [voir plus bas le lien audio du 107,7 FM]

Nous savions d’avance que la Tribune de Sherbrooke, filiale de La Presse/Gesca, ferait le mort. Car rappelez-vous, 2 journalistes avaient été congédiés lorsqu’ils s’étaient emparés de l’affaire du salaire caché de Jean Charest il y a quelques années. Les loups bien domptés et échaudés obéissent au maître..!


PRINCIPAUX ARGUMENTS REVENDIQUÉS PAR LES INSOUMIS

La SSJB de Sherbrooke, au fil des ans, au fil des décennies, s’est complètement égarée des buts premiers et de valeurs initiales véhiculées par le fondateur de la première SSJB en 1834;

Nous trouvons indigne qu’une société qui porte ce nom, et qui arbore toujours le logo fédéré des SSJB, véhicule des valeurs contradictoires aux valeurs initiales, portées et défendues, lors de la mise sur pied de la 1ère SSJB… par le patriote Ludger Duvernay;

C’est comme si le conseil du patronat du Québec se mettrait à défendre les syndicats, c’est comme si le Conseil de la Souveraineté se mettrait à soutenir ouvertement le fédéralisme canadien, c’est une aberration en tout point;

Nous sommes conscients qu'il y aura toujours de gens fédéralistes, souverainistes, indépendantistes ou séparatistes, appelez les comme vous voulez, chacun a droit à son opinion…. Mais de là à se dire représentant d’un organisme, d’une institution, ayant des valeurs et des positions prédéfinies, y’a une marge… Pour nous, une SSJB qui refuse d’organiser ou de s’associer à une fête patriotique, à la Fête nationale du Québec, entre autres, c’est carrément renier ses racines, renier sa raison d’être;

Le fait de porter ce nom implique, impérativement, des valeurs collées à cette appellation, il y a tout un patrimoine vécu indissociable autour d’une telle société, et nous croyons que la SSJB de Sherbrooke est complétement dissociée de la signification même du nom quelle porte;

Devant un tel fait, il n’y a pas 36 solutions, soit qu’elle reprenne le flambeau initiale qui reflète l’état de la nature profonde d’une telle société, ou soit qu’elle se saborde, qu’elle se dissout et reprenne un nom qui lui soit plus appropriée, et qui reflète ses valeurs et ses activités actuelles, et ce, sans ambiguïté, et sans manipuler l’opinion publique estrienne.

=> Écoutez le chroniqueur Martin Pelletier du 107,7 FM Estrie échanger avec les Insoumis: cliquez ici


LES INSOUMIS REVIENNENT À LA CHARGE : ENFIN UNE ENTREVUE

Loin d’être découragés de l’inertie et de l'indifférence de la SSJB de Sherbrooke, les Insoumis tentent de mettre fin à cette imposture, à cette grotesque tromperie, qui perdure depuis des décennies. L’initiative est prise au début de juin 2013 d’envoyer une lettre recommandée – avec signature – à ladite société, pour demander à nouveau une entrevue avec les dirigeants, afin d’apporter des réponses et éclaircissements aux multiples revendications. Devant l’insistance et l’ampleur des faits, le directeur-général Marcel Bureau, et la présidente Micheline Dupuis, acceptent finalement une rencontre (entrevue enregistrée) avec 2 membres des Insoumis le 20 juin 2013.


DES RÉVÉLATIONS STUPÉFIANTES ET RENVERSANTES DE LA DIRECTION

Lors de l’entrevue, la présidente, Mme Micheline Dupuis, s’empresse de préciser qu’elle n’était pas l’organisatrice de Paul Martin du PLC, mais plutôt la présidente de l’association libérale fédérale de Sherbrooke, rien de moins, avant de terminer sa carrière – comme par hasard – à la SSJB de Sherbrooke. Mme Dupuis dit qu’elle a toujours fait partie de la «grande famille libérale». Et Mme Dupuis, qui a l’âge de la retraite, est très bien rémunérée pour son poste de présidente… Non, non, ce n’est pas du bénévolat!


M. Bureau a lui-même insisté pour être photographié près de son drapeau canadien. (beau décorum arrière)

Micheline Dupuis affirme avoir été libérale depuis 1972, selon un article du Devoir datant 2004, elle était toujours très active dans l'association libérale fédérale de Sherbrooke:

[extrait: Le Devoir-2004]
«Le succès lui colle à la peau. Il suffit de le voir, il déborde de dynamisme et c'est un très bon communicateur. Il rassemble des gens», a fait valoir Mme Dupuis (parlant de Bruno-Marie Béchard, candidat du PLC).
«Le carême a assez duré», a lancé en riant Mme Dupuis.
[fin de l'extrait] [article complet ici]

Une question se pose: Si Micheline Dupuis est présidente de la SSJB (présidente permanente avec salaire nous a-t-elle dit) a-t-elle utilisé les locaux de la SSJB pour servir son association libérale, dont elle était aussi présidente..? Rappelons-nous que Justin Trudeau a justement été invité à une rencontre militante privée à la SSJB de Sherbrooke récemment... un hasard?

Notez que dans l'extrait audio suivant, Mme Dupuis propose de laisser tomber ses préjugés (si souverainistes), et de plus elle semble se mélanger lorsqu'elle parle de «nos membres» attribuant cette appellation aux membres de l'association libérale fédérale et non aux membres de la SSJB... Encore une confirmation de ses activités libérales actives?


SSJB DE SHERBROOKE : UN «BUNKER» AVEC ABRI ANTI-NUCLÉAIRE, CONFIRME MARCEL BUREAU

Marcel Bureau, ami de Jean Chrétien, de Paul Martin et de Jean Charest (pour ne nommer que ceux là) affirme qu'il avait invité Pierre-Elliot Trudeau en 1969 à cette même SSJB, car on ne voulait plus de Trudeau à Montréal depuis l'année précédente (1968). Suite à cette invitation, une bombe explose le 17 juin 1969 derrière le local de Sherbrooke, causant 32,000$ de dégâts, selon les dires de M. Bureau. La SSJB a dû annuler les festivités et la cérémonie avec P-E Trudeau, qui n'est finalement pas venu. M. Bureau nous explique aussi dans l'extrait audio suivant que le bâtiment de la SSJB de Sherbrooke est en réalité un «bunker» tout bétonné, avec murs et cloisons intérieurs aussi en béton armé (il frappe lui-même sur le mur derrière lui pour nous montrer qu'il est en béton), et que le sous-sol est un abri anti-nucléaire avec une structure de béton de plus d'un mètre d'épaisseur... Pourquoi pensez-vous que ceux qui se sentent menacés au Québec vont à Sherbrooke..?

On nous a permis de visiter les locaux, nous avons pu remarquer des photos de Jean Charest et des coupures de plusieurs sommités, une lettre de remerciements de Paul Martin encadrée sur un mur, mais aussi des cadres d'Alphonse Desjardins et son épouse, un buste de Dollard, etc. Mais aucune photo de la Reine comme on nous avait dit. Par contre, on n’a pas voulu que l'on descendre au sous-sol, nous disant que l'endroit servait à la société d'histoire comme lieu d’entreposage et à la SSJB pour serrer des choses. Certains diront: «ils savaient que vous veniez, ils ont déplacé des choses, décroché des cadres, etc.»…


RAPPELS HISTORIQUES CONNEXES À L'ENTREVUE DE MARCEL BUREAU

Rappel de 1968 [excusez les publicités inévitables] | Lundi de la Matraque:Wikipédia

Lundi de la Matraque: cliquez pour plus de détails
Émeute lors de la St-Jean-Baptiste de 1968 - Présence de P-E Trudeau
à Montréal


[extrait: Mémoire de Maitrîse en Histoire de Marc Ouimet - Janvier 2011, UQAM]
De son côté, la SSJB de Sherbrooke n'en est d'ailleurs pas à ses premiers ennuis, elle qui s'est désaffiliée de la Fédération nationale après avoir refusé d'adhérer aux 14 recommandations issues des assises nationales des États généraux de l'automne précédent, les jugeant trop nationalistes. Certes, le conservatisme de la SSJB de Sherbrooke (et d'autres sections également) a pu agacer plus d'un militant nationaliste, cependant l'invitation faite à Trudeau apparaît-elle sans doute inacceptable pour certains, puisqu'une bombe explose le 17 juin au bureau de la section locale de la SSJB. Déploré à la fois par les organisateurs des célébrations officielles comme par ceux des célébrations populaires, cet attentat entraîna l'annulation de toutes les festivités. Encore une fois, la violence clairement politique de certains groupes ou individus prenait l'espace de la fête comme terrain et enjeu d'affirmation d'un nouveau nationalisme québécois militant et s'opposant frontalement au fédéralisme centralisateur et négateur de la spécificité québécoise incarné par Pierre Elliott Trudeau. Ce dernier se montra par ailleurs des plus offusqué par cette attaque, y voyant la démocratie bafouée par un petit «camp armé ».
[fin de l'extrait: cliquez ici pour consulter le texte entier]





REVENUS DE LA SSJB DE SHERBROOKE : VENTE D'ASSURANCES-VIE

Comme mentionné plus haut, les revenus substantiels de la SSJB de Sherbrooke sont issus de la vente d’assurances. Après vérification sur place, la première chose qu’on nous offre en entrant est : «Avez-vous besoin d’assurance-vie?» Marcel Bureau parle de cette source de revenus de façon simpliste, même candidement [écouter extrait audio]. Il est vrai que dans les années 40’ et 50’, l’entraide philanthropique était assez répandue et pouvait vraiment aider les plus démunis. Mais de nos jours, avec ce que nous connaissons des multinationales de l’assurance de toutes sortes, on ne parle plus de la même chose..! L’industrie a vraiment évolué et assurances = «business» = argent = placements et gros revenus.

Donc, la SSJB n’y échappe pas, il ne faut pas prendre les gens pour des niais. L’assurance-vie que vend la SSJB est en collaboration avec la Mutuelle La Survivance, une entreprise qui était québécoise jusqu’à pas longtemps. Cette compagnie, une Mutuelle de St-Hyacinthe, est devenue aujourd’hui HUMANIA. Elle est aujourd’hui démutualisée et devenue une compagnie à actions, maintenant cotée en bourse. Ce qui veut dire que ceux et celles qui avaient des parts, ont vu leurs portefeuilles grossir tout d’un coup..! HUMANIA est-elle américaine, pancanadienne, étrangère, je ne sais pas, mais c’est sûrement une multinationale. Et le produit qu’offre la SSJB est inévitablement un produit répondant aux normes et critères actuels. Certains courtiers de Sherbrooke, dont je tairai les noms, m’ont personnellement dit que l’assurance qu’offrait la SSJB n’étais pas illégale (pas encore), mais représentait une concurrence déloyale, selon certains, considérant le statut corporatif de la SSJB. Et sans savoir si ceux et celles qui offrent ces produits sont soumis aux mêmes règlements que les agents et courtiers réguliers. Certains sont à vérifier ce modus operandi de près.


LA SSJB DE SHERBROOKE : SA VISION DE LA FÊTE NATIONALE DU QUÉBEC

M. Bureau nous montre l'horaire des activités du Mouvement National des Québécois et Québécoises, décrit quelque peu les activités, les qualifiants de passives et de «pas fort»... M. Bureau et Mme Dupuis précisent même que les SSJB qui célèbrent la Fête nationale, ces SSJB font de la politique... incroyable ! Et eux à Sherbrooke, impliqués par dessus la tête avec les libéraux et divers organismes fédéralistes, tant le PLC que le PLQ, ne font pas de politique ???? En 1969, suite à l'attentat contre la SSJB de Sherbrooke, M. Bureau - «SA SSJB» - a cessé toutes festivités nationales (feux, défilés, artistes, contributions, etc.). La SSJB est aussi sortie de la Fédération cette même année (coïncidence: année où P-E Trudeau a pris le pouvoir).


UNE SSJB FÉDÉRALISTE AVOUÉE DEPUIS 1969

Exact reflet de la SSJB de Sherbrooke M. Bureau et Mme Dupuis nous précisent, lors du prochain extrait audio, que la SSJB participe à la fête du Canada, mais que pour la Fête nationale du Québec, la Société s'en tient à une St-Jean conservatrice et religieuse, sans aucune mention pour la Fête nationale des québécois. Ce qui est surprenant, c'est que M. Bureau devait nous remettre l'horaire des activités de la Fête du Canada dont participe la SSJB de Sherbrooke. Lorsque que j'ai moi-même, juste avant d'écrire cet article, contacté ce dernier par téléphone, M. Bureau a affirmé que la SSJB ne participait plus à la fête du Canada et qu'il n'avait aucune horaire à me remettre. Je lui ai rappelé que notre entrevue du 20 juin avait été enregistrée - avec sa permission - et qu'il nous avait bien dit, à plusieurs reprises, que la SSJB participait à la fête du Canada. Visiblement mal à l'aise, il a rétorqué que cette décision (ce revirement) était toute fraîche, et il s'est empressé de me transférer à une porte-parole, Mme Vézina, qui a coupé court à la conversation, précisant que la SSJB n'était pas impliqué dans les festivités du 1er juillet 2013. Toute une contradiction...! Mensonges ou vérités, M. Bureau avait-il trop parlé lors de notre entrevue..? La SSJB a-t-elle reculé..? Pourtant des boites pleines de petits drapeaux canadiens (l'unifolié) étaient sous nos yeux le 20 juin dernier au local de la SSJB... Que doit-on penser?

Dans l'extrait suivant, Marcel Bureau nous dit qu'il prend en exemple Ludger Duvernay, qu'il le cite souvent, et du même coup, confirme que la dernière fois que le conseil d'administration de la SSJB de Sherbrooke a discuté de l'orientation fédéraliste de cette section remonte à au moins 20 ans..!


CONFLIT ÉTUDIANT, MESURES DE GUERRE : MARCEL BUREAU LIVRE SA PENSÉE

L'extrait audio suivant est l'un des plus surprenant, on voit vraiment le côté «dictateur» de Marcel Bureau, un homme aux idées radicales, bien arrêtées, qui dit avoir conseillé Jean Charest sur des moyens à prendre pour sauvegarder son poste de Premier ministre. Et cet homme «contrôle» la SSJB de Sherbrooke comme son affaire personnelle, depuis plus des décennies... Qu'attendent les sherbrookois pour se réveiller..?


LA SSJB DE SHERBROOKE EN CHIFFRES

Mme Dupuis et M. Bureau nous confirment dans l'extrait sonore suivant certains chiffres reliés aux finances de la SSJB, mais aussi aux membres, au taux de participation aux assemblées annuelles, etc.

Il est encore surprenant d’apprendre que sur plus de 7,000 membres, seulement une centaine participe activement aux assemblées, qui semblent avoir lieux de moins en moins souvent, selon M. Bureau. La SSJB aurait en revenu annuel d'environ 350,000$ et de ce montant 217,000$ servirait à la masse salariale. Sachant que la SSJB a 3 employés (accueil, réception, secrétariat), mise à part Mme Dupuis et M. Bureau qui sont aussi salariés, il est possible d'estimer approximativement leurs salaires annuels… On nous a remis une copie papier du rapport financier annuel, ainsi que la liste des sections et le nombre de membres de chaque section.


EN CONCLUSION

Nous avons récolté plus de 70 minutes d'enregistrement, d'échanges avec Micheline Dupuis et Marcel Bureau. Nous avons aussi de la paperasse qui reste à analyser, des photos, etc. Bref, nous aurions du contenu pour faire un second article.

Toutes des choses autant surprenantes les unes que les autres. Par exemple, M. Bureau se vante d'avoir francisé Sherbrooke, noms de rue, toponymie diverse, mais son local est situé au coin des rues Queen-Victoria et Dominion du Canada. Bien des aberrations de la sortes restent à éclaircir. Des documents, via la loi de l'accès à l'information, ont aussi été demandés. Nous ferons un suivi des choses, et restons ouverts à une collaboration avec quiconque voudrait, comme nous, aller au fond des choses...


MARCEL BUREAU ET MICHELINE DUPUIS TENTENT-ILS DE REDORER LEURS BLASONS ?




Suite à notre passage du 20 juin dernier, M. Bureau et Mme Dupuis ressortent leurs drapeaux fleurdelisés du placard, encore un drôle de hasard. Le 24 juin, ils se font prendre en photo par le journal La Tribune (La Presse/Gesca) lors de remise de prix, bien entourés de drapeaux du Québec. Nous savons très bien que le drapeau canadien flotte partout dans la SSJB, très peu de drapeaux du Québec. Et Marcel Bureau qui nous confirme le 26 juin ne plus contribuer à la fête du Canada...

Que se passe-t-il? Ont-ils besoin de refaire leurs images suite à nos allégations, ou continuent-ils sciemment de berner la population..?

Photo: source ici











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